Restauration d’une tarière

J’adore cette période de l’année pour aller me promener en forêt. Le spectacle est magnifique avec ses couleurs automnales. Possédant une partie d’un terrain boisé, j’ai plaisir à mis rendre, à bricoler, boire un café et pourquoi pas se faire une bonne bouffe. J’avais avec un ami décidé de construire une cabane avec seulement des outils à main. Malheureusement, un individu mal intentionné a décidé de la démonter et de nous voler tout notre bois. J’ai mis un peu de temps à digérer et à y retourner. Mais cette année, c’est reparti. Plutôt que de construire un abri, j’ai décidé de fabriquer différents éléments pour travailler le bois sur place. Et c’est là que vient l’idée de faire cet article sur la restauration d’une tarière. Je l’ai récupéré chez ma grand-mère où gît encore un grand nombre d’outils ancien. L’idée était de fabriquer un billot sur pied pour pouvoir utiliser la hachette ou autre avec une meilleure sécurité et d’être plus confortable à l’utilisation. Avant de partir, je l’ai affuter, mais pour une première fois, la mèche ne pas donner grande satisfaction. Soit je l’ai mal affuté ou alors le bois était trop dur. Bon, je n’ai pas choisi un bois très tendre puisque j’ai pris de l’acacia sec d’une quinzaine d’années. 

J’en avais déjà récupéré trois de diamètres différents.

Celle qui nous intéresse aujourd’hui est une tarière de 35 de diamètre.

C’est modèle à double couteau renversé. La vrille en bout permet de tirer la tarière dans le bois lorsqu’on tourne celle-ci.

La mèche est insérée dans un manche en bois qui fait office de poignée pour pouvoir effectuer le mouvement de perçage. Sur ce modèle, la mèche est repliée sur le bois pour éviter qu’elle ne tourne sur la poignée. Une plaque de renfort est également présente.

Je vais commencer la restauration par un petit bain pour enlever la rouille. J’aime beaucoup se produit. J’en ai déjà parlé sur d’autres articles. Il se dilue dans de l’eau et c’est économique, mais surtout super efficace.

Je n’ai malheureusement pas de contenant assez grand pour pouvoir la mettre entière. Mais ce qui m’intéresse surtout c’est la partie mèche. Le reste peut se faire autrement.

Après deux jours, le produit a fait son effet.

On dirait que je l’ai peinte en noir, mais les résidus restent sur le fer.

J’effectue un rinçage à l’eau claire puis je l’essuie au chiffon.

Pour finir d’enlever les traces noires, je me rends dans le second atelier et j’utilise différentes brosses métalliques montées sur une perceuse. J’en profite pour faire les autres partis de la tarière.

Le résultat est vraiment satisfaisant.

J’avais vu l’inscription du diamètre, mais cela a révélé aussi la marque. À savoir une Goldenberg.

Je passe maintenant au manche avec un ponçage au papier de verre et à la râpe.

Je passe mon produit fétiche. L’Alfie Shine.

Y’a plus qu’à attendre que le produit sèche puisqu’il ne contient pas de solvant. Je vais lui passer une seconde couche.

Après un lustrage de la poignée, je m’attaque à l’affutage. Normalement, il se fait avec un tire point. J’ai pris celui que j’utilise pour les tronçonneuses, mais comme je l’ai dit plus haut, je n’ai pas vraiment content. J’ai trouvé ce petit stylo de marque EZE-LAP qui renferme une lime diamant.

D’un côté, nous avons un quart-de-rond avec une petite rainure pour affuter les hameçons.

Et de l’autre un côté plat.

Voici comment j’opère. Je pose la tarière sur l’établi en lassant dépasser la mèche dans le vide. Puis je la maintiens d’une main et de l’autre la lime diamant.

Je lime en remontant le taillant et je donne un biseau très long.

Place au test maintenant. Je choisis un morceau de chêne très sec.

Je commence par viser la vrille. Cela peu se faire d’une main en tenant le haut de tarière.

Je tourne en tenant le manche à deux mains.

J’ai fait exprès de la retirer pour vous montrer.

Le trou est maintenant terminé.

Quelques arrachements sur la face opposée.

J’effectue une vérification au pied à coulisse. Et le verdict est impeccable. Le trou fait bien 35 de diamètre.

J’ai bien entendu rénové les deux autres. Mais une des poignées demande à être renouvelée. La prochaine étape sera une vidéo sur la réalisation de celle-ci.

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Merci

Arvi pa

Nicolas

2 commentaires sur « Restauration d’une tarière »

  1. Bonjour Nicolas,

    Très beau « pas à pas », bravo.

    Pas trop le temps ce matin, mais si vous l’acceptez, je me permettrai plus tard quelques commentaires (en privé) … pas de critique, juste pour compléter ou préciser… si ça peut aider !
    En tout cas, très beau travail.

    À plus tard

    Très cordialement.

    Michel Auriou

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